jeudi 30 octobre 2008

La voilà, elle approche.
Le coeur de Jean est en arrêt imminent.
Elle est là, le regard loin devant ; elle porte aujourd’hui une robe à grandes fleurs rouges un peu délavée, ses cheveux frisés sont tirés en arrière, comme une vague de reflets d’or rouge. Jean, paralysé, voit les deux immenses taches noires de ses yeux passer et disparaître. Il lui a semblé qu’ils souriaient.
Et voilà, elle était si près, l’odeur piment du henné frappe soudain Jean en pleine bouche ; Malika vient d’envahir l’imbécile tétanisé, il croit s’évanouir, il n’a rien dit, il la regarde s’éloigner, elle est presque au coin, elle ralentit, elle va bientôt glisser dans la rue Victor Hugo.

Aucun commentaire: